Une thérapie, méthode et déontologie

Comment se déroule
une psychothérapie ?

Celles et ceux qui s’engagent dans une thérapie ont souvent une appréhension quant à son déroulement, parfois alimentée par certains films qui n’ont pas toujours présenté cette pratique sous son meilleur jour.

À cette question, j’ai envie de répondre : « simplement ».

La première séance est un temps d’échanges, sur vous, sur ce qui vous amène ici. Elle est très importante. Elle va vous permettre de vérifier si vous vous sentez en confiance avec moi, si vous avez envie de me parler de vous, de votre vie, de ce qui vous tiraille et vous malmène. À ce stade, il est donc important aussi que vous vous autorisiez à me poser des questions si vous en ressentez le besoin.

Cette première séance va aussi me permettre de mieux vous cerner pour savoir si je suis la personne la plus apte à vous accompagner au regard de vos objectifs. Et s’il se trouve que la réponse est « non, je ne suis pas la « bonne » personne pour cette dame ou ce monsieur », je vous le dirai. Simplement. Et je vous orienterai vers des confrères ou des consœurs.

La fréquence des RDV est au maximum d’un RDV par semaine ou tous les 10 à 15 jours. Le tarif est de 55€ la séance de 45 minutes, non remboursés par la Sécurité sociale.

Comment
je travaille ?

Je travaille avec ce que vous apportez en séance. Du matériel psychique se fera jour entre les séances et nous verrons ensemble comment le mettre au travail. Une chose est sûre : démarrer une thérapie est courageux, vous êtes courageux / courageuse.

En début de thérapie – mais pas forcément dès la première séance -, nous définissons ensemble le contrat thérapeutique correspondant à vos objectifs et besoins. C’est ce contrat et les objectifs qu’il contient qui détermine la durée de la thérapie, qui, par conséquent, peut être brève ou plus longue.

Mon cadre de référence est celui de l’analyse transactionnelle, qui, selon la définition de l’Association Internationale d’Analyse Transactionnelle (ITAA) est une « théorie de la personnalité humaine, une théorie du comportement relationnel et social et une approche complète de psychothérapie fondée par Eric Berne ». Mais pas seulement. Je suis également formée à l’approche corporelle émotionnelle et à la prise en charge du psychotrauma centrée compétences.

La déontologie de l’Analyse
Transactionnelle

L’Analyse Transactionnelle a posé cinq postulats qui sont autant de règles que tout praticien se réclamant de cette théorie se doit de respecter et d’appliquer.

1 – Dignité des êtres humains

Chaque être humain doit être respecté dans ce qu’il est, ses points communs et ses différences.

2 – Auto-détermination

Chaque individu est libre de décider de son propre futur et ce n’est pas au thérapeute de décider pour son patient ou d’avoir des projets pour ce dernier.

3 – Protection

Chacun d’entre nous doit être protégé dans sa santé physique et mentale.

4 – Sécurité

Chaque individu doit pouvoir grandir et explorer dans un environnement dans lequel il se sent en sécurité.

5 – Mutualité

Chacun d’entre nous est impliqué vis-à-vis de l’autre et de son environnement. Il convient d’en tenir compte dans son approche de l’autre.

L’Analyse Transactionnelle en bref

Plusieurs concepts constituent l’analyse transactionnelle inventé par Eric Berne. En voici quelques-uns…

– Les États du Moi –

Nous sommes tous composés des « Trois États du Moi » : le Moi Parent, le Moi Enfant et le Moi Adulte. Ces 3 États subsistent en nous et interfèrent dans nos relations aux autres. Le Moi Parent, dans le modèle fonctionnel, peut être normatif ou nourricier, le Moi Enfant, Adapté Rebelle, Libre ou Adapté Soumis. Le Moi Adulte est entier, reflète un Moi stable et équilibré, il est dans l’ici et maintenant. Chacun de ces Moi peut prendre le pas sur les autres en fonction du contexte, de l’interlocuteur et « piloter » ainsi nos réactions et notre communication vers autrui. Et vice versa. La personne avec laquelle nous sommes en communication, c’est-à-dire en transaction, peut elle-même passer par ces 9 états différents.

– La structuration du temps –

Ces transactions s’inscrivent dans un contexte temporel : nous passons notre temps à communiquer avec les autres ou avec nous-même. En analyse transactionnelle, le temps est structuré en 6 différents modes : le retrait, le rituel, le passe-temps, l’activité, les jeux, l’intimité. En fonction du mode, la transaction est différente : par exemple, en mode intimité, nous livrons nos sentiments et en mode rituel, nous échangeons les formules de politesse et de sociabilisation adaptées.

– Les soifs –

Chacun d’entre nous a 3 soifs fondamentales : la soif de stimulation, celle de reconnaissance et celle de structure. Lorsque ces soifs sont satisfaites, nous pouvons vivre de façon positive et équilibrée.

– Suivre une thérapie –

Suivre une thérapie en analyse transactionnelle, c’est apprendre à mieux se comprendre, à comprendre nos modes de relation aux autres à travers ce cadre théorique. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’analyse transactionnelle, je vous invite à consulter le site de l’institut français d’analyse transactionnelle en cliquant ici.

Tu vois
quelqu’un ?

À une époque pas si lointaine, il était courant, pour savoir si une personne se faisait épauler psychologiquement parlant lors d’un épisode problématique ou douloureux, de lui poser – discrètement – la question suivante : « tu vois quelqu’un ? ». Le « quelqu’un » désignant bien entendu le « psy quelque chose » !

Par crainte – ce qui relève de la psy-chologie, de la psy-chothérapie, de la psy-chiatrie, de la psy-chanalyse renvoie à la folie et par conséquent peut faire peur -, par pudeur, parce qu’il est difficile de faire la différence entre un psychiatre, un psychologue, un psychothérapeute, un psychanalyste et un psychopraticien… ou pour toutes ces raisons à la fois, l’expression « tu vois quelqu’un ? » s’est donc invitée dans nos conversations.

Ces dernières années ont cependant vu quelques progrès. On hésite ainsi moins à utiliser les termes en « psy » voire on recommande … « Tu devrais aller voir un psy ! ». À la bonne heure !

Oui, « aller voir un psy » peut vous aider. À condition de se débarrasser de quelques idées reçues sur ce dernier et sur le fait de suivre une psychothérapie !

Le psy, quel qu’il soit, ne détient pas
de solutions toutes faites

Le thérapeute ne détient même aucune solution puisque c’est vous qui détenez les clefs de la malle à solutions. Son rôle est de vous accompagner, de cheminer à vos côtés, de faire des hypothèses, de vous permettre d’explorer des pistes que vous n’avez peut-être pas envisagées, de regarder la ou les situation(s) que vous vivez douloureusement avec un regard différent.

Le psy ne lit pas
dans vos pensées.

Autrement dit, si vous ne vous exprimez pas, il ne pourra pas vous aider. Ce n’est pas un gourou. Il n’est ni omniscient, ni tout-puissant.

Le psy n’est pas un magicien.

Si vous venez dans l’idée qu’une séance d’une heure suffira à régler vos difficultés, problèmes, questionnements, autant ne rien entreprendre car la déception sera à coup sûr au rendez-vous. La psychothérapie 4.0 n’existe pas, le psychisme a besoin de temps pour analyser, comprendre, intégrer.

Suivre une psychothérapie ne signifie pas…

… que vous êtes atteint d’une maladie mentale ou que vous avez subi les pires affres durant votre enfance. La plupart des personnes consultent un psy parce qu’elles rencontrent une difficulté passagère en lien avec leur vie de couple, de famille, professionnelle, un deuil, le temps qui passe…
Certaines, après avoir surmonté cette difficulté, poursuivent leur exploration d’elles-mêmes tant l’exercice est intéressant intellectuellement et humainement.

S’engager dans une psychothérapie est un choix conscient.

A ce titre, il n’est pas discutable et ne peut vous être imposé (sauf dans le cas d’une injonction de soins sans consentement mais là, nous sommes dans le registre de la psychiatrie). Cela demande un peu de courage – se confronter à soi-même n’est pas toujours très confortable -, d’honnêteté intellectuelle, de bienveillance envers soi-même, de lâcher prise, de temps.